Bonjour
Aujourd’hui, je vous propose une chronique d’un livre intitulé Intrigue au manoir des Boissac de Philippe Fuzellier.
Intrigue au manoir des Boissac
Auteur : Philippe Fuzellier
Année de publication : 19 avril 2017
Éditions : Publibook Des Ecrivains
Nombre de pages : 185 pages
Prix : 17 €
Quatrième de couverture :
Noam Malher, orphelin, a trouvé un point de chute familial en se mariant avec Isabelle Boissac. Le père d’Isabelle, Marc-Henry Boissac, écrivain notoire, meurt dans son manoir, victime d’une crise cardiaque, laissant une fortune très importante. C’est Noam, ce brave garçon, qui va révéler l’existence d’une menace terrifiante qui pèse sur chaque membre de cette famille.
Non, le manoir n’est pas hanté, mais ses occupants le sont par une incroyable histoire très intrigante, au cœur de laquelle, au manoir des Boissac, tout le monde va subir une oppression. Mais pourquoi cette menace, et qui sévit sur toute une famille ?
A vous de découvrir la suite !
L’origine de ma lecture.
Je tiens à remercier Philippe Fuzellier pour la confiance qu’il m’a accordé en m’offrant la possibilité de lire son livre. C’est le résumé qui m’a donnée envie de le lire, intriguée par cette menace. Je n’ai pas fait d’erreur en acceptant ce service presse 😉 Si j’ai eu quelques difficultés à débuter la lecture, j’ai poursuivi et heureusement car ensuite, l’envie d’en savoir plus, de découvrir cette intrigue prend le dessus et devient même dévorante.
Personnages
Noam Malher nous raconte son histoire. Je ne saurais développer trop le fil de ma pensée sans prendre le risque de vous dévoiler un peu trop de l’intrigue. Seulement sachez que c’est un personnage intéressant, dont j’aurais peut-être, et même sûrement, apprécié en savoir plus. Chaque personnage évoqué, placé, a son importance, joue un rôle dans l’intrigue. Ainsi, je n’ai pas eu l’impression, comme j’ai pu avoir dans d’autres romans, d’avoir un personnage supplémentaire pour ajouter quelques pages qui auraient très bien pu ne jamais exister sans qu’il y est un manque.
Observez sur votre droite l’église Notre-Dame. Elle a conservé son clocher du XVIII ᵉ siècle dont la pointe se dresse sur trente-quatre mètres. Avec un peu plus de curiosité, on peut y déceler une inscription rédigée à rebours : « cette tour fut construite par un Irlandais en 1712 ». Cette église, inscrite au patrimoine historique, demeure la fierté des deux mille âmes de ce petit village breton, au cœur des Côtes-d’Armor. En longeant ensuite la mairie, vous allez emprunter le Hent Per Trepos sur la D32. Hent, en vieux Breton, signifie une voie, une route. En coupant sur votre gauche, poursuivez votre effort sur le Hent Mezennes, encore quelques centaines de mètres. Arrêtez-vous ! Poussez la grille un peu rouillée, en tapant de votre pied droit s’il le faut. Elle est souvent coincée par l’herbe envahissante. Sur votre droite vous allez devoir marcher une centaine de mètres, une côte difficile, gravillonnée. Un endroit où les gens ordinaires, à mobilité réduite, peinent à rejoindre les âmes regrettées. Des corbeaux croassent et picorent des miettes et autres déchets, laissés par des visiteurs peu respectueux des tombes des résidants. Des vases de chrysanthèmes fanés jonchent les sépultures négligemment entretenues. Ils sont souvent emportés les jours de grands vents. C’est fréquent tout juste à côté du pays de la petite mère, le vrai nom en breton du Morbihan. Puis sur votre gauche, l’allée centrale de ce cimetière. Comptez quatre sépultures et à la cinquième sur votre droite, vous êtes arrivés. À votre grande surprise, vous découvrez un monticule de terre avec une croix, bien solitaire. Il y est inscrit « Noam Mahler 1977-2008 ». C’est de moi qu’il s’agit. Une plaque a été dressée là comme pour un artiste célèbre qui aurait marqué son siècle. Ce n’est pas anodin pour un anonyme comme moi. L’absence d’une sépulture décente est la remarque essentielle de mes rares visiteurs. Du moins, ceux qui se parlent à eux-mêmes, sans discrétion particulière et qui désirent le partager. Ils sont d’ailleurs bien embarrassés pour y fixer leurs fleurs, des chrysanthèmes ou d’autres compositions florales d’un aussi mauvais goût. C’est de nature à m’indisposer en raison de mes allergies à leur pollen. Les collapsus qu’elles sécrètent expliquent généralement mon côté fâcheux de goujaterie. Ainsi j’en étais arrivé à oublier d’en offrir à Isabelle Boissac, l’élue de mon cœur, et aussi l’organisatrice de mon dernier voyage en ce lieu, un peu inopiné. Mon épouse n’a pas trouvé mieux que décider, seule, de mes funérailles. Elle avait ainsi organisé une messe à l’église Notre-Dame, alors que je suis de confession juive et que la cérémonie hébraïque se déroule au cimetière et non dans un site religieux. Elle n’était pourtant pas sans savoir qu’elle obéit à un rituel au-dessus de la sépulture, qui en l’espèce, n’a pas du tout été respecté. L’intégrisme catholique de la famille Boissac n’est sûrement pas étranger au non-respect de mes dernières volontés. Certes, elles n’avaient pas été exprimées par écrit. Mais il n’est pas interdit d’enfoncer des portes ouvertes, quand on a, un tantinet, un peu de bon sens. En tout et pour tout, le clan Boissac était au complet lors de ce jour calamiteux pour moi. Gabriel Jouanet, le curé assigné à résidence au manoir de la famille, avait célébré la messe et prononcé les derniers sacrements. Antoine Rouvé, le médecin de famille, lui aussi attitré au manoir, assistait également aux obsèques. C’est lui qui a dressé le certificat de mon décès. Officiellement, une rupture d’anévrisme, à trente et un ans, quatre jours et trois heures, m’a envoyé à trépas. Cet incident regrettable, du moins pour une victime un peu solitaire, n’a généré curieusement aucune interrogation particulière. Il a pourtant frappé sans prévenance un sportif ne fumant pas, buvant avec modération et étant reconnu comme sachant maîtriser son stress. L’enterrement qui s’en est ensuivi, loin d’être de première classe, s’est déroulé dans la précipitation pouvant expliquer en partie la sobriété de ma sépulture. Personne ne s’en est ému. Aucune personne de ma propre famille. C’est la seule chose normale. Je suis orphelin. Né en 1977, comme le rappelle mon écriteau sur la croix, mes grands-parents ont été décimés dans les chambres à gaz d’Auschwitz et ont été inhumés au cimetière juif de Bagneux.
Le style de Philippe Fuzellier est éléguant.. La plume de l’auteur et le choix de narration avec un narrateur, personnage de l’histoire dans une situation bien délicate, permettent une immersion relativement facile dans l’histoire, malgré le début que j’ai trouvé un peu long. J’ai eu quelques difficultés à voir où l’auteur voulait nous emmener pendant une bonne partie de la première partie du livre. Après une pause et une reprise le lendemain, j’ai pris goût et fini le livre d’un coup. Je n’ai pas vu venir la fin qui était à la fois palpitante, surprenante. L’intrigue était très bien menée donnant toujours envie d’en savoir plus page après page.
Le plus de l’histoire : L’intrigue passionnante
Le petit bémol de ma lecture : Le début un peu long à mon goût
Pour résumer : Une lecture plaisante !
Petit plus pour les parents ou les professionnels :
N’hésitez pas à utiliser Intrigue au Manoir des Boissac si vous souhaitez lire un thriller !
Un petit mot sur l’auteur :
Philippe Fuzellier est un auteur français. Il se lance dans l’écriture de romans en 2013 après des années de juriste.
Courez vite en librairie l’acheter ! Vous allez l’adorer !
Merci d’avoir lu l’article jusqu’au bout. N’hésitez pas à laisser un petit commentaire et à partager avec moi vos lectures ! Si cet article vous a plu, pensez à le partager ;).
Lena
Ping : Mes coups de cœur de 2017 | Juste le temps d'un instant
Ping : Mes coups de cœur d’août 2017 | Juste le temps d'un instant