Vichy aux Antilles

Bonjour,

Aujourd’hui, nouvelle lecture, nouvel auteur : Christophe Petit, avec le livre : Vichy aux Antilles.

 

Vichy aux Antilles

Auteur :  Christophe Petit

Année de publication : 1 septembre 2011

Editions : Editions L’harmattan

Nombre de pages : 92 pages

Prix : 11 €

Quatrième de couverture :

A vous de découvrir l’histoire !

Commençons par le début : l’origine de ma lecture. Une fois n’est pas coutume, j’ai été contacté par l’auteur. Christophe Petit m’a proposé de lire un de ses ouvrages et je le remercie beaucoup. Je suis très touchée de sa demande. J’ai accepté avec plaisir de lire une pièce de théâtre Vichy aux Antilles. J’aimais beaucoup le théâtre pendant mes années collège-lycée mais je n’en avais pas lu depuis longtemps. La chronique sera plus courte qu’habituellement car il est très difficile (à mon avis) d’en faire une sur ce type de livres.

 

 Le 10 mai 1941, dans le bureau de l’amiral Robert au fort Saint-Louis, à Fort-de-France en Martinique. Le décor est l’intérieur d’une forteresse militaire . L’amiral Robert est le gouverneur, aux ordres du régime de Vichy. Toutes les phrases entre guillemets et précédées du signe* appartiennent au Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire. Certaines répliques et anecdotes ont été aussi empruntées à l’œuvre d’André Breton et de Claude Lévi-Strauss.

Scène 1

Dans la pénombre, l’amiral Robert endormi à son bureau est plongé dans un rêve.

La radio off (avec la voix typique des années 40) :

« L’amiral Robert c’est notre Pétain transposé en Martinique. C’est notre chef des armées, celui qui saura nous défendre de nos ennemis. N’en parlons jamais qu’avec admiration et affection. Pour nous, c’est le guide sans peur et sans reproche, le chef résolu et fraternel, le digne représentant de cette France qui nous comprend et nous aime, comme nous savons l’aimer et la comprendre. Vive l’amiral Robert. Vive le Maréchal. Et dans quelques instants les informations de ce 10 mai 1941. »

Chanson Maréchal nous voilà.

« Maréchal nous voilà. Devant toi le Sauveur de la France. Nous jurons, nous tes gars. De servir et de suivre tes pas. Maréchal Nous voilà. Tu nous as redonné l’espérance . La Patrie renaîtra. Maréchal, Maréchal nous voilà. » Silence.

Amiral Robert (marmonne, se redresse, retombe. Le coq-marionnette veille à ses côtés.) :

*« Iles cicatrices des eaux

Iles évidences de blessures

Iles miettes Iles informes

Iles mauvais papier déchiré sur les eaux

Iles tronçons côte à côte fichés sur l’épée flambée du Soleil (…) Iles difformes, votre fin, mon défi (… )

« Tenez, suis-je assez humble ? Ai-je assez de cals aux genoux ? De muscles aux reins ? Ramper dans les boues. S’arcbouter dans le gras de la boue. Porter.

Sol de boue. Horizon de boue. Ciel de boue. Morts d e boue, ô morts à réchauffer dans la paume d’un souffle fiévreux ! » (Il titube comme un aveugle.)

« Siméon Piquine – Ah ! Ah ! Siméon Piquine – Siméon – Siméon. »

(Le coq-marionnette frappe du bec, l’amiral sort de l’inconscience.) Où suis-je ? Qui est Siméon Piquine ? (Regard public) Quelle heure est-il ? (Sort sa montre à gousset) Et ses aiguilles qui ne tournent plus !!! ( Le coq chante. Noir.)

 

Difficile de discuter du style de l’auteur avec une pièce de théâtre. Pourtant, s’il était un peu difficile à suivre au départ, j’ai fini par prendre l’habitude et même le trouver agréable. Avant même de commencer le livre, je me suis mise une difficulté : je craignais de ne rien comprendre puisqu’il s’agit d’une période de l’histoire que je n’ai pas personnellement connue et que les souvenirs de mes cours d’histoire tendent à s’effacer. Bien entendu, cet obstacle m’a poursuivi trop longtemps à mon goût. Cependant, à la fin de ma lecture, je me suis rendue compte qu’il ne m’avait pas gênée finalement. Cette crainte s’était effacée au fur et à mesure que j’avançais dans le livre.

 

Le plus de l’histoire : c’est une lecture rare, avec des extraits d’Aimé Césaire. C’est très intéressant.

Le vrai bémol : difficile de suivre l’histoire. Peut-être que la voir au théâtre serait plus facile. Il faut tout de même persévérer dans la lecture. Si on avance assez, ça devient un peu plus clair.

Le faux bémol (celui que je me suis mis) : l’époque. Je ne m’en rappelle que mal, j’ai donc eu plus de mal à rentrer dans l’histoire.

La morale de ma lecture : Ne pas avoir d’apriori sur un livre par son époque. Certes, on n’est peut-être pas spécialiste, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas lire. Je vous conseille de découvrir le livre et de vous faire votre propre opinion. N’hésitez pas à venir la partager avec moi. Je serais ravie d’avoir d’autres opinions sur ce livre ou bien les livres de Christophe Petit.

Christophe Petit m’a permis de découvrir des textes d’Aimé Césaire. Il m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur lui, sa vie, ses œuvres. Pour cela, je le remercie aussi énormément.

 

Pour résumer : A découvrir !

Petit plus pour les parents ou les professionnels :

Ce livre peut être utilisé dans le cadre de travaux autour d’Aimé Césaire, ou de la période 39-45.

Un petit mot sur l’auteur :

Christophe Petit est un auteur français. Il a été comédien, metteur en scène pendant 15 ans. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture de théâtre, de nouvelles, de romans, de polars.

Vous pouvez aller voir la page Facebook de l’auteur ici : Christophe Petit.

Encore une fois, je remercie Christophe Petit pour la confiance qu’il m’a accordée.

N’hésitez pas : allez en librairie l’acheter !

Merci d’avoir lu l’article en entier.N’hésitez pas à laisser un petit commentaire et à partager avec moi vos lectures ! Si cet article vous a plu, pensez à le partager😉.

Lena

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3 commentaires pour Vichy aux Antilles

  1. Je te souhaite une bonne continuation et felicitations pour ton blog!|Hello ! Un petit commentaire en plus pour toi

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  2. Ping : Tag PKJ : La France | Juste le temps d'un instant

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