Bonjour les amis !
Comme je n’ai pas publié d’article jeudi (contre-temps), je le fais aujourd’hui et tôt 😉 Le prochain sera publié en fin de semaine 😉
Aujourd’hui, je m’attaque à un polar français intitulé L’origine du crime de Sébastien Lepetit.
L’origine du crime – Deux enterrements à Ornans
Auteur : Sébastien Lepetit
Année de publication : Avril 2016
Éditions : Flamant noir
Nombre de pages : 331 pages
Prix : 19.50€
Quatrième de couverture :
Une toile de Gustave Courbet volée dans un musée, un peintre qui meurt avant même d’être interrogé par la police, un trafic de faux tableaux, une veuve troublante à bien des égards… Mensonges et faux-semblants, ce n’est plus une enquête, c’est un casse-tête !
C’est en boitillant que le fameux commissaire Morteau, aidé de son jeune collègue, tentera de remonter à l’origine du monde, non loin de la source de la Loue, pour essayer d’y découvrir l’origine du crime…
A vous de découvrir la suite !
Il y a quelques mois, j’ai vu passer sur les réseaux sociaux qu’on pouvait commander ce livre et recevoir une dédicace 😉 Cela faisait déjà un moment que je l’avais remarqué sans pour autant franchir le pas. J’ai hésité quelques temps, puis j’ai fini par me résoudre à me l’offrir (les sous-entendus n’ayant pas marché hihi). Je ne connaissais ni l’auteur et donc ni son style. J’avais un peu peur d’être déçue. Pourtant, la peinture, une histoire qui m’avait l’air abracadabrante, cela ne pouvait qu’être bien non ? J’ai sauté le pas, j’ai commandé le livre en demandant à ce qu’il me soit dédicacé. D’ailleurs, c’est ça qui m’a totalement décidé 😉
Je me suis lancée dans la lecture aussitôt mais j’ai dû le lâcher (toujours la même raison : le concours 😉 ). J’ai voulu le reprendre une fois passée plusieurs fois, mais j’ai dû me rendre à l’évidence, je n’avais pas l’esprit à ça. Cependant, après avoir fini Les derniers Grecs de Jean Esponde, je n’ai eu qu’une envie : le lire. Et qu’ai-je donc fait ? Je l’ai dévoré.
Personnages
Je me suis retrouvée projeté à Ornans auprès d’un commissaire un peu étrange : le commissaire Morteau. C’est un personnage fascinant, un caractère bien à lui, bon vivant. Étonnée plus d’une fois par ce personnage, j’ai fini par m’y attacher. J’étais même triste de le quitter lors de la dernière page. Fabien Monceau, son jeune collègue, est lui aussi attachant. Un peu pénible par moment, il faut bien l’avouer. Il est séducteur et sait en jouer. Cependant, il me semble être un peu trop confiant, dès le début je m’en suis aperçue et cela m’a agacé. Mais mine de rien, j’ai fini par me faire à son genre, et même l’apprécier beaucoup.
- Alors quelle est votre conclusion ?
Le commandant Poussignac de l’Office Central de Lutte contre le Trafic des Biens Culturels écoutait le commissaire Morteau avec le plus grand intérêt. S’il l’avait pris un peu de haut lors de leurs premières rencontres, il comprenait maintenant pourquoi le Franc-Comtois avait la réputation d’être un excellent flic. Dès qu’il avait eu le message de son collègue, Poussignac avait sauté dans le T.G.V et s’était précipité à Ornans.
Ils étaient maintenant attablés à la terrasse d’un bar sur la place Courbet.
Fabien Monceau, dont les vacances étaient terminées, sirotait une menthe à l’eau tandis que ses deux aînés buvaient une bière comtoise bien fraîche.
Au lieu de répondre à Poussignac, le commissaire Morteau lui montra la statut d’un enfant, fixée sur un rocher surplombant une fontaine au bord de la place.
- Cette statut illustre bien notre affaire, dit Morteau dun air énigmatique. Elle s’appelle Le Pêcheur de chavot. Mais vous ne savez peut-être pas ce qu’est le chavot, commandant.
Poussignac, un peu interloqué, fit poliment non de la tête.
- Le chavot est un poisson bondissant à grosse tête que l’on appelle souvent chabot dans d’autres régions. Cette statue représente un enfant nu qui pêche le chavot avec une sorte de petite fourche. Courbet l’a offerte à la ville pour qu’elle soit installée sur cette fontaine.
Monceau commençait à soupirer. Le vieux devait se sentir vexé d’être en face d’un spécialiste du peintre franc-comtois pour vouloir ainsi lui en appprendre. Mais Morteau avait autre chose en tête.
- Il ne faut pas grand-chose, parfois, pour glisser de l’admiration à la haine, de la confiance à la défiance. C’est ce qui s’est passé entre les habitants d’Ornans et leur peintre lorsqu’ils ont découvert la statue. Son amour pour le réalisme l’avait conduit à reproduire fidèlement tous les attrivuts de ce jeune garçon qui pêchait nu. Vous imaginez le scandale dans ce village très catholique.
[…]
- Tout cela est très intéressant, grinça Pousssignac qui cachait mal son exaspération, mais quel est le rapport avec notre affaire ?
- C’est assez simple, se défendit le commissaire. Vous demandiez quelles étaient mes conclusions. Nous sommes bien sûr encore loin de pouvoir conclure, mais quand je parlais de passer de la confiance à la défiance, j’en suis arrivé là.
- C’est-à-dire ? demanda Poussignac. Je ne suis pas certain de vous comprendre.
- Je constate juste les faits. […] m’a menti […]
- Je salue votre honnêteté, répondit Poussignac en levant son verre de bière.
J’ai coupé quelques passages pour ne pas trop en dire, ne pas dévoiler trop de l’intrigue 😉 Passage un peu plus long que je ne l’aurai voulu, mais, je trouve qu’il montre bien le style de l’auteur et le fait que les descriptions historiques aident et font avancer l’histoire 😉
Le style de l’auteur
Le style de Sébastien Lepetit est très agréable à lire. Simple et accessible, il décrit géographie, art, gastronomie, personnage, avec une simplicité et une précision déconcertante. Sans jamais avoir mis les pieds dans cette région où se déroule l’action, j’ai pourtant eu l’impression de la connaître, les images se succédaient dans mon esprit pendant ma lecture.
Grâce à ce polar qu’est L’origine du crime, j’ai l’impression de mieux connaitre la géographie, l’histoire et la peinture. Quel plaisir !
Le petit bémol dans l’histoire : J’ai eu du mal à voir dans quel sens nous emmenait l’auteur. Ce bémol ne tient que pour les premiers chapitres.
Le gros plus de l’histoire : je ne m’attendais pas à un tel dénouement. Sébastien Lepetit a manié le suspense avec talent et je ne peux que l’en remercier. J’en avais marre de me douter de la fin des histoires que je lisais. Ici au moins, c’était étonnant ! Tout se met en place petit à petit. Ce qui semble être un détail devient important et vice versa.
Finalement, si je m’interrogeais sur mon envie future de lire un autre roman, polar de Sébastien Lepetit, aujourd’hui ce n’est plus le cas. J’ajoute à ma liste ses romans ! J’ai hâte d’en lire un autre !
Si vous avez peur de vous ennuyer, de vous retrouver juste sur une histoire décrivant la Franche-Comté, son histoire, sa géographie, sa gastronomie, et la peinture de Gustave Courbet, détrompez vous ! Ne fuyez pas et franchissez le pas. C’est un régal, Sébastien Lepetit a dosé avec brio et justesse l’Histoire et le polar. Tout se mélange, s’entrecoupe et en aucun cas, on ne se perd que l’on connaisse ou non la région.
Pour résumer : Un réel plaisir ! Un coup de cœur !
Petit plus pour les parents ou les professionnels :
N’hésitez pas à utiliser ce polar dans le cadre d’un projet autour des polars (évidemment), de la Franche-Comté, et de Gustave Courbet !
Un petit mot sur l’auteur :
Sébastien Lepetit est un auteur français (Breton – Charentais – Franc-Comtois). Il ne retire son chapeau que pour dormir, d’ailleurs si vous le croisez, il est fort probable qu’il l’ait. Il prétend qu’il doit l’inspiration de ses romans de la chaleur du feutre (cf la bio de son site).
Vous pouvez faire un petit tour sur le site de l’auteur : Sébastien Lepetit
Vous pouvez aller faire un tour sur la page Facebook de l’auteur : Sébastien Lepetit
Courez vite en librairie l’acheter ! Vous allez l’adorer !
Merci d’avoir lu l’article jusqu’au bout. N’hésitez pas à laisser un petit commentaire et à partager avec moi vos lectures ! Si cet article vous a plu, pensez à le partager ;).
Lena
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